C15: Radiothérapie des lésions oligoprogressives dans le cancer de la prostate résistant à la castration : Impact sur l'hormonothérapie de deuxième génération

Authors

  • E H A Baldé
  • K Ka
  • I Thiam
  • A S Badiane
  • E H A Sall
  • M M Dieng
  • P M Gaye

DOI:

https://doi.org/10.54266/ajo.2.1s.c15.bRGHo3JsUf

Abstract

INTRODUCTION : Dans le monde, le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus fréquent chez l'homme et la cinquième cause de décès par cancer chez l'homme. Après une phase initiale de sensibilité à la castration, l'évolution se fait inévitablement vers l'établissement d'une résistance à la castration, qui conduit à une détérioration du pronostic des patients. Les preuves sont insuffisantes pour suggérer que la prise en charge agressive de l'ensemble de la maladie métastatique retarderait l'initiation d'un nouveau traitement systémique. Il n'y a pas non plus de preuves claires d'un bénéfice en termes de survie sans récidive ou de survie globale. Nous rapportons ici les résultats oncologiques de patients traités par radiothérapie stéréotaxique ablative et conformationnelle sur des lésions oligométastatiques d'un cancer de la prostate résistant à la castration. MATERIELS ET METHODES : Une étude européenne multicentrique rétrospective de 2012 à 2020 a été réalisée. Nous ne présenterons que les patients traités au sein du département de radiothérapie de l’Institut Gustave Roussy (Villejuif). Tous les patients atteints de cancer de la prostate oligoprogressif ayant reçu une radiothérapie sur une ou plusieurs lésions en progression avant une hormonothérapie de deuxième génération ont été inclus. La survie a été calculée en utilisant la méthode de Kaplan-Meier. RESULTATS : Huit patients ont été traités par radiothérapie stéréotaxique et conformationnelle entre Août 2012 et Août 2020 dans le cadre d'un cancer de la prostate oligoprogressif résistant à la castration avant une hormonothérapie de deuxième génération. L'âge médian au moment du diagnostic de l'oligoprogression était de 73 ans avec un taux médian de PSA de 3,11 ng/ml. Neuf lésions ont été diagnostiquées par PET-scan PSMA. Toutes les lésions ont été traitées par radiothérapie avec différents schémas. Après un suivi médian de 12,5 mois, sept patients ont montré une réponse biochimique au traitement avec une diminution médiane du PSA de 67%. La médiane de survie sans progression clinique ou biochimique était de sept mois. La médiane de survie sans nécessité de traitement systémique supplémentaire était de neuf mois. Au cours de la période de suivi, six patients ont reçu une hormonothérapie de deuxième génération pour traiter leur rechute, et les deux autres n'ont présenté aucune rechute clinique ou biochimique. CONCLUSION : La radiothérapie peut être une alternative pour retarder l'introduction d’une hormonothérapie de deuxième génération, difficile d'accès, dans les pays en développement. Une étude prospective pourrait valider cette approche thérapeutique.

Published

01.03.2022

How to Cite

1.
Baldé EHA, Ka K, Thiam I, Badiane AS, Sall EHA, Dieng MM, et al. C15: Radiothérapie des lésions oligoprogressives dans le cancer de la prostate résistant à la castration : Impact sur l’hormonothérapie de deuxième génération. Af J Oncol [Internet]. 2022 Mar. 1 [cited 2024 May 15];2(1S):S7-S8. Available from: https://ojs.africanjournalofoncology.com/index.php/test/article/view/48

Issue

Section

SOSECAN Congress 2021